TRAILER

jueves, 29 de mayo de 2008

www.TOEXISTISTORESIST.com

SINOPSIS
Eduardo, Gato, R, Arrap, Umberto, Norelis, Daniel... tous vivent entre rêve et réalité, luttant pour l’un dans l’autre parce que la vie leur a rappelée que pour exister il faut résister.

To Exist is To Resist est un documentaire engagé en opposition au système de la pensée unique qui propose un voyage au coeur d’un mouvement populaire du Venezuela.

SORTIE JUIN 2008


HISTOIRE

Les “Sin Techo” est un mouvement populaire révolutionnaire né en 1999 en même temps que la Révolution Bolivarienne, système socialiste mis en place par Chavez (redistribution des richesses, nationalisation des ressources naturelles, anti-impérialisme). Ils luttent pour le droit au logement de tous en remettant en question le système de propriété et représentent une population en forte exclusion sociale. Le mouvement est géré par “Gato”, un jeune de 26 ans, père de 2 enfants lui même enfant des rues. “R”, ancien guérillero au Nicaragua, en Colombie et au Venezuela est lui l’instigateur de l’organisation ayant déjà récupéré plus de 40 immeubles dans le centre de Caracas et regroupant près de 15000 familles dans tout le pays.

Au tour des “Sin Techo” se sont créés diverses organisations telle que les “Ouvriers des Arts”. Eux sont quinquagénaires ou plus et travaillent dans un atelier installé dans un ancien terrain vague qui leur permet de faire “leur” révolution en peignant ou sculptant. Eduardo , le “peintre de la place Bolivar” dynamise le groupe fort de son histoire et caractère. Ces ”ouvriers des rêves” se sont installés dans une lutte qui fait que ce sont eux, Eduardo, Arrap ou Norelis, qui enseignent aux enfants du quartier la lumière du lendemain


POURQUOI “TO EXIST IS TO RESIST” ...
Ce documentaire est un travail d’expression de lutte, de résistance ; de la part de ses protagonistes, de la part de son auteur, de ses collaborateurs. C’est un témoignage d’hommes et de femmes engagés dans un processus de changement. Une invitation à la compréhension, à l’écoute, l’action et non à la compassion. C’est une volonté de ne pas s’arrêter à son rôle informatif mais le dépassant pour pouvoir se définir comme actif, dans sa relation avec le spectateur mais aussi par sa diffusion respectant ses principes liés à son objectif de résistance comme l'est l'inclusion du manifeste du tigre bleu dans ce projet.


viernes, 25 de enero de 2008

MANIFESTE DU TIGRE BLEU, VERSION 1


"Ils croient les Guaranis que le monde veut être autre, qu’il veut naître de nouveau, et c'est pourquoi le monde supplie au Premier Père qu'il détache le Tigre Bleu qui dort sous son hamac. Ils croient les Guaranis qu’un jour ce tigre transformera ce monde pour qu'un autre monde, sans mal et sans mort, sans faute et sans interdiction, naisse de ses cendres. Ils croient les Guaranis, et nous aussi, que la vie mérite bien cette fête ".


Nous nous adressons à vous qui rêvez, qui luttent, qui ont lutté et lutteront. À  ceux à qui ils ont volé l'espoir. À cette planète ronde peuplée d'êtres faits d’os et de sang qui voyagent entre mers et terre et non entre frontières. À vous, êtres concrets dont les actions transcendent et transcenderont  chaque fois que vous serez êtres individuels mais aussi  êtres collectifs. Parce que nous sommes le peuple. Et le peuple sera toujours plus. Nous sommes des gens dans un processus de changement avec un compromis universel. Nous sommes des hommes et des femmes qui ne se laissent pas soumettre à des conditions sociales et culturelles. Nous sommes énergie qui s'additionne et se transforme. Nous sommes tous, et leurs armes ne pourront pas nous tuer.


Pour cela nous nous engageons à construire un pacte social qui défini les valeurs de l'homme nouveau parce que nous pensons qu’il doit exister une remise en question des supposés principes centraux de notre société actuelle : la liberté et l'égalité qui sont, comme le sont les droits de l’homme, le drapeau de nombreux états et "entreprises- état" tandis qu'ils dirigent un monde par enlèvements, invasions, tortures, racisme, exclusion sociale et économique... Nous utilisons la voix de Salvador Allende parce que "nous pensons que l'homme du XXIème siècle doit être un homme avec une conception différente, avec une autre échelle de valeurs, Un homme qui ne soit pas essentiellement et fondamentalement  guidé par l'argent, un homme qui pense qu'il existe pour la fortune une mesure différente dans laquelle l'intelligence est la grande force créative."


Nous n’accepterons jamais l’oppresseur et nous le faisons en conscience de nos lacunes. Toute chose a ses défauts et sa vertu est dans leur reconnaissance et leur progression. Nous nous rappelons de l'histoire et de celle des peuples oubliés. Nous nous rappelons de Massoud, de Guevara, de Lumumba, de Cabral, de nos frères Zapatistes. Nous nous rappelons du Tibet d'hier et d'aujourd'hui, de la Tchéchénie, du Timor Oriental, de Oaxaca, de la Palestine, de Centrafrique et de tous ces lieux et quartiers qui vivent dans un apartheid pour construire avec eux, et avec tous, le monde que nous voulons. Un monde restituant à ses habitants une “Common Decency"  traduite en mobilisation et solidarité et non en égoïsme et en guerre de tous contre tous. L'essence de notre proposition est dans la construction d'un contexte social nouveau qui répond aux exigences de notre projet en impliquant une reconfiguration de l'urbanisme, de l'organisation du travail, des structures éducatives, de l'industrie de l'information et du divertissement, du système économique et de la relation que nous avons avec notre environnement.


Un monde qui s'éloigne d'une rationalité mensongère qui veut que le travail soit notre principal objectif, en améliorant sa compensation ou sa disposition pour tous tandis que cela ne signifie pas plus que de nourrir le pieuvre qui nous mange. Tous nous devons travailler en harmonie dans une vision de nécessités et de confort et non de profit et de possessions parce que la seule chose que possède et possédera chaque femmes et hommes durant sa vie n'est autre que son temps, son intégrité et son coeur. C'est pourquoi nous pouvons définir de nouveau le travail comme une activité de coopération et de solidarité.


Nous impliquons les relations avec la terre, la Pachamama, pour rétablir nos relations aux sens en combattant la rationalisation des êtres. Mère Terre, nous avons conscience que tes ressources sont limitées mais nous nous souvenons que rien n’est figé, qui si nous avons eu le pouvoir de te faire du mal nous l’avons aussi pour te rendre plus belle. Nous rêvons d’un monde en synergie avec toi qui nous permet de nous baser sur les valeurs de la nature en conservant l'eau, en économisant l'énergie, en respectant tous tes habitants. Pachamama, si les nuages sont tes yeux, les animaux ta bouche et la mer tes rêves alors nous serons ton protecteur parce que de ton sol naîtront nos enfants.


Parce qu'en conclusion, notre pacte social n'est que le respect de  valeurs humanistes qui n'appartiennent pas à ceux qui les écrivent mais qui se trouvent dans le coeur de l'homme et de la femme. Les lois les plus importantes sont celles qui proviennent des habitus, des coutumes et opinions ; la liberté d'opinion ne se définissant pas uniquement dans la possibilité de dire ce que nous voulons mais en pouvant penser ce que nous ressentons. Parce que tout acte libre a deux causes : la moral, le savoir, la volonté qui détermine l'action, et la capacité physique qui l'exécute. Notre projet se dirige vers la construction d'hommes et femmes libres et critiques dans un contexte où aucun citoyen ne sera suffisamment opulent pour acheter un autre, ni aucun si pauvre pour être obligé à se vendre. 


Nous affirmons nos droits de révolte* en favorisant tout système d'organisation populaire comme réponse à l'oppression et pour assumer notre responsabilité de construire notre futur. Nous voulons produire d'autres concepts de démocratie, de développement, de liberté.


Nous parlons d’espoir. Nous vous parlons à`vous qui sentez ce que nous exprimons. Nous vous demandons de vous lever parce que nous confions en vous, en votre idéal.


Manifeste du “Tigre Azul”,
Nous créons ce que nous croyons


* Article 35 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen